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Nos fautes habituelles en français

Tautologie

Le mot tautologie vient du mot latin tautologia, lui-même venant du mot grec tautologos, dont la signification est « qui dit la même chose »

La tautologie est une répétition inutile, volontaire ou non, d’une idée en différents termes.

En général, la tautologie est une faute. Mais dans certains cas, elle est acceptée. Par exemple, le mot « Aujourd’hui ». Il est composé en réalité de 4 mots : Au jour de hui.
hui vient du latin hodie qui signifie déjà le jour présent.

Autres exemples :

100 % de nos clients achètent nos produits.

Donner c'est donner et reprendre c’est voler.

Monter en haut - descendre en bas - tourner sur le côté - marcher à pied - Vivre au quotidien -

Je l’ai vu de mes propres yeux.

C’est la vérité vraie.

C’est sûr et certain.

Lui céest lui et moi céest moi.

La place des délinquants est en prison.

Demain est un autre jour.

Tu le lui diras toi-même.

Le désert du Sahara. (Sahara est un mot arabe qui signifie désert).

Quand on voit ce qu’on voit, on a raison de penser ce qu’on pense.

Oxymore ou Oxymoron

C’est l’utilisation de deux mots (en général, un nom et un adjectif) ayant des sens contradictoires.

Exemples :

Extrait du film « L’embrouille est dans le sac »

- ... Et tout le monde vous dira que la parole de SNAPS PROVOLONE, c’est de l’or.
- C’est bien vrai. Même dans le temps, il était connu pour être un honnête gangster.

Comment voulez-vous qu’un gangster soit honnête ?

Un silence assourdissant - Parler en silence -
Pléonasme

C’est le fait d’associer deux termes qui ont la même signification.

Ainsi, c’est pourquoi - Ainsi par exemple - Car, en effet - Comme, par exemple - Donc, par conséquent - Mais, pourtant - Moi, personnellement, je - Puis, ensuite - Voire même
Barbarisme

Un barbarisme est l’emploi d’un mot dont au moins la racine est d’origine étrang&egravce;re.

Exemple : Likez. Au lieu de dire aimez. Like est un mot anglais.

Le barbarisme est aussi une déformation d’un mot.

Exemple : Je veux que tu voyes. En réalité, on écrit : Je veux que tu voies.

Se permettre au participe passé

Elle s’est permise de prendre mon sac. Phrase fausse.

«Je me suis remise au sport»
«elle sׄest pris une amende»
«Je me suis permise de vous l'emprunte»

Si le participe passé et la forme pronominale font partie des plus redoutables embûches de la langue française, ces dernières ne font qu’empirer une fois au féminin!
Faut-il ou non mettre un «e» ?

Faisons le point sur la règle de l'Académie française.

Il faut avant tout distinguer des verbes comme «mettre» et «prendre» du verbe «permettre».

Mettre et prendre suivent les règles d’accord du participe passé.

Autrement dit, avec l’auxiliaire être, leur participe passé s’accorde en genre et en nombre avec le sujet.
Exemples : La table fut mise - la ville fut prise.
Avec l’auxiliaire avoir, leur participe passé s’accorde avec le COD si ce dernier le précède.
Exemples : Les photos qu’il a prises - la robe qu’elle a mise.

Avec des verbes pronominaux, leur participe passé s’accorde avec le sujet. Sauf quand il est suivi d’un COD.
Exemple : Elle s’est pris un coup.

Bref, il faut dire elle s'est prise au piège et non elle s'est pris au piège, ou encore elle s'est mise au travail et non pas elle s'est mis au travail.

COD = Complément d’objet direct.

Permettre : un cas isolé

Le verbe permettre se distingue des verbes mettre et prendre par sa structure.
Il se construit avec un complémentment direct qui indique «ce qu’on» autorise,
et un complément indirect qui désigne «à qui» on l’autorise.

Exemple: Sa situation ne lui permet plus le repos.
On peut remplacer le Complément Direct par un infinitif prépositionnel : Sa situation lui permet de se reposer, ou par une complétive: Sa situation permet qu’elle se repose.

Lorsque permettre est à la forme pronominale, indique l’Académie française, les pronoms compléents «me», «te», «se», «nous», «vous», sont indirects et ne commandent donc pas l’accord.»

Exemple: Elle s’est permis d’étonnantes remarques. Permettre quoi ? d’étonnantes remarques (direct). À qui ? à: elle (indirect)

En revanche, si le COD est placé devant le verbe, le participe passé de «permettre» s’accorde avec lui
Exemple: L'intervention qu'il s'est permise.

Surpris et étonné

Encore une confusion fréquente. Quelle est la différence ?

Une femme rentre chez elle. Elle trouve son mari en train de faire l’amour avec sa maitresse.
Elle s’écrie : Je suis surprise
Lui réplique en disant : Non ma chère, c’est moi qui suis surpris. Tu es étonnée.

Il a raison ce mari. Être surpris signifie être pris sur le fait. On est étonné lorsqu’on ne s’attend pas à voir ce qu’on vu ou à entendre ce qu’on a entendu.

Bien entendu, la personne surprise est aussi étonnée de voir celle qui l’a surprise.

Autres fautes anonymes

Ce sont surtout des erreurs, des confusions.

Se rappeler - Se souvenir

On se rappelle quelque chose - On se souvient de quelque chose

On ne dit pas : « Je me rappelle de cette loi » On dit : « Je me souviens de cette loi »

On dit : « Je me rappelle cette loi » On ne dit pas : « Je me souviens cette loi »

On ne dit pas : « Je vais visiter mes parents »
On dit : « Je vais rendre visite à mes parents. »
Ou « Je vais voir mes parents »

Il n’a pas de s à la fin du mot mille.
On écrit : «Mille fois ». On n’écrit pas : «Milles fois ».

On pose une question. On ne demande pas une question.

Faire parti ou faire partie ?

On ne dit pas : Je veux faire parti du groupe. On dit : Je veux faire partie du groupe.

Faire partie d’un ensemble signifie être une partie decet ensemble.

Accord du verbe dont le sujet est : La plupart ou la plupart des

Lorsque la plupart, est utilisée sans complément, le verbe se met au pluriel.

Lorsque la plupart est suivie d’un complément, alors le verbe s’accorde avec ce dernier

La plupart du temps est consacrée à la chasse.
La plupart des gens sont en vacances.


Le mot sans est-il squivi d’un nom au singulier ou au pluriel ?

Une veste sans manches. (Parce qu’une veste a deux manches.) Une voiture sans volant. (Parce qu’une voiture n’a qu’un seul volant)

Participe passé de se laver

Elle s’est lavé les mains. Vous n’accordez pas. Car le COD est placé après le verbe.

Participe passé d’un verbe pronominal suivi par une verbe à l’infinitif ne s’accorde pas.

Elle s’est fait couper les cheveux.

On ne dit pas : Merci pour m’aider. On dit : Merci de m’aider.

C’est ou Il est. Que choisir ?

Il est ne doit pas être suivi d’un déterminant (un, une, mon, ma, ce.).
Il est un ami. Il est mon voisin.

En revanche, il peut être suivi d’un adjectif qualificatif ou d’un nom de profession.
Il est grand. Il est professeur.

Le verbe conjugué après le mot si. L’erreur habituelle est de le mettre au conditionnel.
Si je serais... Ça ne se dit pas.

Après le mot si, le verbe ne peut se conjuguer que de 3 façaonsz : présent - imparfait - plus-que-parfait.

Si j’avais de l’argent, je partirais à New York.
Si j’avais su, je ne serais pas venu.
S’il pleut, alors je prendrais mon parapluie.

On ne dit pas : le Jeudi prochain. On dit : Jeudi prochain. Bien entendu, on peut dire : Le jeudi, je nage.

On ne dit pas : Malgré que. On dit : Bien que

Exemples : Bien qu’il fasse froid, on va se baigner. - Malgré le froid, nous allons nous baigner.

Différence entre beaucoup et très.

Beaucoup est suivi d’un nom ou d’un verbe.
Exemple s: Il y a beaucoup de personnes. Il a beaucoup mangé.

Très est suivi d’un adjectif ou d’un adverbe.

Exemples : Il est très grand. Il marche très vite.

On ne dit pas : Je suis bien. On dit : Je vais bien.

Moi aussi ou Moi non plus. : Moi aussi après une phrase positive. Moi non plus aprè une phrase négative

- Je suis malade.
- Moi aussi.

- Je ne suis pas malade
- Moi non plus.

On ne dit pas : Je vais au coiffeur. On dit : Je vais chez le coiffeur.

Aussi et Autant. : aussi est suivi d’un adjectif ou d’un adverbe. Autant est suivi par un verbe ou par un nom.

Exemples : Il est aussi grand que toi. Il court aussi vite que toi.
Il mange autant que toi. Il y a autant de pâtes dans cette assiette que dans celle-ci.

Français (f majuscule) ou français (f miniscule).

Quand on parle de nationalité, on utilise le f majuscule.
Quand on parle de la langue, f est miniscule.

Je suis un Français. Je parle français.

On a tendance à utiliser le subjonctif après le mot que. Ce n’est pas toujours normal.

J’espère que tu sois bien. Phrase fausse.
Il faut dire : J’espère que tu vas bien.

Même raisonnement avec Lorsque, d&egravce;s que...



Si certaines fautes vous ont jadis mis dans l’embarras, maintenant que vous connaissez la r&egravce;gle, l’erreur n’est plus permise.

Article publié par Evelyne TORIANO
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